Lorsque le contenu importe, les Belges préfèrent le papier
Jeunes et moins jeunes font davantage confiance, comprennent mieux et se souviennent plus facilement d’un contenu sur support papier que numérique
Plus que jamais, nous faisons défiler les documents sur nos écrans, nous les balayons et nous les cliquons d’un seul geste. Mais lorsqu’un contenu a réellement de l’importance, qu’il s’agisse de nouvelles ou de factures, les Belges reviennent remarquablement souvent au papier. C’est ce qui ressort de la dernière étude commandée par Papier.be en collaboration avec Two Sides sur les tendances actuelles de lecture.
Un complément indispensable
Les consommateurs belges font davantage confiance, comprennent mieux et se souviennent plus facilement d’un contenu lorsqu’ils le lisent sur papier. L’imprimé s’impose donc non pas comme un pendant, mais comme un complément indispensable aux médias numériques. En ces temps de désinformation, de fatigue numérique et de surcharge d’informations, le papier s’avère être un point de repos et un point d’ancrage fiable pour de nombreux Belges.
Plus de la moitié des Belges déclarent mieux comprendre les nouvelles lorsqu’ils les lisent sur papier. Ce chiffre s’élève à 52 %, ce qui souligne l’expérience de lecture plus approfondie qu’offre le papier. La confiance dans les médias imprimés reste également ferme : plus de 3 Belges sur 10 font davantage confiance aux journaux papier qu’aux sources numériques. Ces résultats restent stables, après une forte hausse entre 2021 et 2023. Ils indiquent qu’à l’heure de l’abondance numérique, les consommateurs apprécient à nouveau la fiabilité d’une communication imprimée.
Ce n’est pas uniquement vrai pour les groupes cibles plus âgés. Les jeunes Belges, dont près de deux sur cinq de ceux âgés de 18 à 24 ans, choisissent également le papier dans des contextes où la fiabilité et la clarté prévalent, tels que les documents médicaux, les factures ou les impôts. L’étude montre également que les jeunes et les moins jeunes comprennent, retiennent et font davantage confiance à l’information sur papier qu’à l’information numérique.
Plus d’impact pour la publicité et l’administration sur papier
Le pouvoir du papier s’applique également à d’autres domaines, tels que la publicité et la communication administrative. Plus de trois Belges sur dix agissent plus rapidement lorsqu’ils voient une publicité sur papier, par exemple dans un dépliant ou un journal. Les brochures et les catalogues sur papier restent appréciés, tout comme le fait de recevoir des factures ou des documents médicaux et administratifs sous forme physique. Dans ce contexte, le papier est souvent perçu comme plus clair, plus sûr et moins volatile.
Le numérique et le papier se renforcent mutuellement
Les résultats montrent que le papier et le numérique ne s’excluent pas mutuellement, mais se renforcent. Les plateformes numériques sont indispensables dans notre société, mais le besoin de tranquillité, de tangibilité et de fiabilité fait que le papier conserve sa place dans le paysage médiatique.
"Cette étude confirme ce que nous entendons de plus en plus souvent de la part des consommateurs et des annonceurs: les gens sont accessibles numériquement, mais le papier les touche vraiment", conclut Firmin François, président de Papier.be.
"Surtout à une époque où les écrans, les fake news et les stimuli d’information abondent, le papier offre quelque chose à quoi s’accrocher. Il ne s’agit pas d’une histoire 'ou/ou', mais d’une histoire 'et/ou': le numérique pour la rapidité et la portée, le papier pour la confiance, l’impact et la profondeur", déclare Firmin François, président de Papier.be.